viernes, 13 de septiembre de 2013

chauffeur licencié pour vol, un mouvement de grève avait débuté mercredi

Un mouvement de grève spontané des chauffeurs des TEC Charleroi avait pris naissance ce mercredi après l'annonce du renvoi d'un de leurs collègues du dépôt d'Anderlues, licencié pour faute grave. Selon la direction, c'est un vol commis par ce chauffeur de bus qui se trouve à l'origine de la décision. Mais aujourd'hui, Jean-Louis, l'homme accusé de vol, s'exprime dans les colonnes de Sud Presse et affirme être innocent de ce dont on l'accuse.

"Je n’ose plus allumer la TV. Les gens parlent d’une grève pour soutenir un voleur. Quand on a sa conscience pour soi, ce genre d’accusation est très dur à vivre", raconte-t-il à nos confrères. "Ce qui m’arrive aujourd’hui est une catastrophe. Je n’ai rien volé ! J’ai commis une erreur, oui. Mais je n’ai rien volé. 

Les 177 euros de recettes étaient bien dans la caisse en fin de journée. Tout l’argent était là. J’ai tout expliqué au directeur. Mais l’affaire était déjà jugée. Je ne savais pas que l’on pouvait être aussi inhumain", ajoute-t-il à SudPresse.

Le quinquagénaire raconte avoir vendu des billets à des étudiantes mais, au moment de leur délivrer les tickets, il dit avoir été distrait par un voyageur qui lui demandait à la fenêtre du bus s'il se rendait bien à Chapelle-Lez-Herlaimont. Il aurait alors poursuivi son chemin lorsque des contrôleurs des TEC sont montés à bord pour vérifier les billets des passagers. Ils se sont aperçus que Jean-Louis avait encaissé l'argent sans délivrer de titres de transport.
"Je ne m’en étais pas rendu compte, j’ai sans doute été distrait lors du paiement et voilà, c’est arrivé. C’est de ma faute : j’aurais dû être plus attentif", admet-il auprès de nos confrères.

Selon Véronique Benoît, la porte-parole des TEC Charleroi, qui s'exprimait mercredi sur RTL TVI, cette décision est justifiée. "Les contrôleurs sont arrivés dans le bus du chauffeur non pas pour le contrôler au départ mais pour vérifier si les clients avaient bien un titre de transport. Les clients ont payé mais n’ont jamais reçu le billet. Les contrôleurs ont eu la puce à l’oreille, ils ont interrogé le chauffeur, ils ont contrôlé la recette. Toute la procédure a été suivie. On a regardé les images des vidéos. Il y avait une différence entre la recette perçue par le chauffeur et le nombre de billets émis. Bien sûr la somme n’était pas importante mais depuis combien de temps faisait-il cela et combien de temps allait-il encore le faire si les contrôleurs n’étaient pas intervenus à ce moment-là ?", avait alors expliqué Véronique Benoit, la porte-parole des TEC Charleroi.

"Bien évidemment humainement ce n’est pas terrible. La direction déplore vraiment d’être arrivée à cette procédure mais c’est une faute grave. Il trouve que le licenciement est abusif mais absolument pas car c’est un vol caractérisé dans le but de s’enrichir donc cela abouti à un licenciement. Tout a été analysé, la procédure a été suivie à la lettre. On ne pouvait vraiment pas faire autrement que de licencier l’agent sur-le-champ. Il était apparemment apprécié de ses collègues. On ne va pas changer d’avis mais on verra tout au long de la discussion mais à mon avis la décision de changera pas", avait encore confié madame Benoit le jour de la grogne.

Si Jean-Louis comprend la colère des usagers des TEC qui ont été privés de bus en milieu de semaine, il apprécie tout de même le geste de ses camarades. "C’est très embêtant pour les voyageurs. Mais cette solidarité me fait chaud au cœur. Je pensais avoir 5 amis, or, j’ai reçu près de 100 messages de soutien !", conclut-il.
L'homme et son syndicat envisage de porter-plainte contre les TEC.

source: rtl

No hay comentarios:

Publicar un comentario